Quel est ton rapport à la compétition ?
En Ă©tant dans un club j’ai rapidement fait de la compĂ©tition. Quand j’Ă©tais petit on faisait le tour rĂ©gional pour essayer de se qualifier aux Championnats de France. Petit Ă petit, j’ai progressĂ© jusqu’Ă traĂźner mes bottes sur les Coupes du Monde. LĂ oĂč j’ai eu beaucoup de chance c’est qu’on avait un sacrĂ© club avec pleins de riders super douĂ©s. Il y avait “les grands” avec la gĂ©nĂ©ration de Louis Labertrande qui nous motivait Ă faire comme eux. Puis les “trĂšs grands” avec des mecs comme Aluan Ricciardi ou Robin Durand qui Ă©taient performants en compĂ©tition. Ils Ă©taient nos idoles. On s’est toujours poussĂ© vers le haut pour apprendre de nouveaux tricks et on Ă©tait toujours motivĂ© pour aller sur les compĂ©titions retrouver les copains des autres clubs et voir comment chacun avait progressĂ©. Finalement aujourd’hui c’est toujours pareil sauf que les copains sont Suisses, NorvĂ©giens, AmĂ©ricains…
Comment comparerais-tu compĂ©tition et production dâimage ?
Bien Ă©videmment la production d’image laisse plus place Ă la crĂ©ativitĂ© que la compĂ©tition qui est plus cadrĂ©e. Mais au final dans les deux cas c’est beaucoup d’heures de travail, de rĂ©flexion pour sortir un clip de 3 minutes ou bien un run de slopestyle. Puis le snowboard ça reste pas mal de partage. Que tu sois en training ou en compĂ©tition avec ton team et les autres riders ou bien dans le backcountry avec ton crew, tu es tout seul sur ta board mais l’enthousiasme sur un trick, une ligne ou un run est partagĂ©.
Comment s’est passĂ© le tournage de ce projet entre Covid et compet ?
Ca a Ă©tĂ© assez dĂ©licat de gĂ©rer les disponibilitĂ©s entre Tom Granier et moi. Il avait Ă©galement ses projets Ă cĂŽtĂ© et je me suis rapidement retrouvĂ© dans une “bulle Covid” avec l’Ă©quipe de France puisqu’on essayait de prendre le moins de risque possible avec le virus. Nous Ă©tions testĂ©s sans arrĂȘt. De plus les stations fermĂ©es n’ont pas aidĂ© Ă optimiser les moments que nous avions en commun. Heureusement ma station Risoul 1850 nous a offert quelques privilĂšges pour pouvoir profiter des grosses chutes de neige du dĂ©but de saison.
Quelles sont tes autres passions en dehors du snow ?
Je suis plutĂŽt touche-Ă -tout depuis petit. J’ai passĂ© plusieurs annĂ©es sur les terrains de foot. J’ai Ă©tĂ© pris par une passion vĂ©lo de route il y a quelques annĂ©es. Un peu de surf quand on ne peut pas ĂȘtre sur la neige et environ tous les sports que l’on peut faire Ă la montagne.
Quels sont tes projets cette saison ?
A la base j’avais prĂ©vu de me qualifier pour les Jeux Olympiques de PĂ©kin en FĂ©vrier et de consacrer le mois de mars et avril pour filmer Ă fond avec Tom Granier pour continuer ce que l’on a commencĂ© l’annĂ©e derniĂšre. Malheureusement je me suis cassĂ© la mallĂ©ole interne du pied gauche cet automne, ça a fortement compromis le projet initial de l’hiver. Je suis actuellement en rééducation intensive avec le staff de la FFS Ă Albertville pour revenir dans les meilleures conditions possibles sur la neige dĂ©but janvier. Par la suite, je vais filmer au maximum avec Tom et Ă©galement avec mes sponsors, Rip Curl et Nidecker notamment. Puis je vais faire le point avec le coach de l’Ă©quipe de France, Maxence Tevelle, pour aborder le retour Ă la compĂ©tition. Il y a donc pleins de belles choses de prĂ©vues pour cette saison !